1. Accueil
  2. Rechercher








UN JOURNAL, DES ARTICLES EPHEMERES, UNE ACTUALITE , lus ailleurs et à partager

..............

Les géologues se déchirent sur l’existence de l’Anthropocène

C'est un article de REPORTERRE par Vincent Lucchese

crawford_notch_and_lake_-_panoramio_1_1_-9b355.jpg Le lac Crawford, au Canada, a été désigné comme site géologique de référence pour identifier le passage dans l'Anthropocène. - Wikimedia Commons / Panoramio Upload Bot

L’entrée officielle dans l’Anthropocène, une nouvelle ère géologique, a été rejetée par des spécialistes. Mais le débat, aussi symbolique que politique, perdure entre géologues.

Changement climatique, effondrement de la biodiversité, pollutions massives… L’impact de nos activités sur la Terre est d’une telle intensité que cela entraîne des bouleversements d’ordre géologique, visibles jusque dans les sédiments. Nous détruisons des équilibres millénaires, justifiant notre sortie de l’Holocène, l’époque interglaciaire dans laquelle nous évoluons depuis près de 12 000 ans, pour entrer dans l’Anthropocène, l’époque de l’être humain.

Si cette notion d’Anthropocène est largement répandue et utilisée dans le débat public et de nombreuses disciplines scientifiques, elle n’est pas encore officiellement reconnue par la communauté des géologues. Et pour cause : le groupe de travail sur l’Anthropocène a rejeté à une large majorité, début mars, une proposition visant à acter ce changement d’époque.

Une proposition massivement rejetée

Ce groupe interdisciplinaire de chercheurs était chargé depuis 2009 par la Commission internationale de stratigraphie (ICS) de déterminer si, et quand, l’Anthropocène avait débuté. L’ICS appartient lui-même à l’Union internationale des sciences géologiques, qui a l’autorité pour définir les ères, époques et autres étages géologiques, suivant des critères très précis.

Le dernier vote portait sur une proposition visant à faire démarrer l’Anthropocène en 1952, moment où les essais de bombes nucléaires ont provoqué la retombée observable d’éléments radioactifs partout autour du globe. La proposition a été massivement rejetée par les membres du groupe, avec douze voix contre, quatre voix pour et deux abstentions, mettant un coup d’arrêt à quinze ans de tentatives de validation géologique de l’idée d’Anthropocène.

Débats sur le « clou d’or » de l’Anthropocène

Pour les chercheurs, pourtant, le fait que nos activités ont marqué l’histoire géologique de la planète ne fait pas de doute. En 2019, le groupe de travail avait validé le fait que l’Anthropocène devait « être traité comme une unité chrono-stratigraphique formelle définie par un point stratotypique mondial ». Traduction ? Il existe bien un marqueur géologique capable d’indiquer une rupture, donc l’entrée dans un Anthropocène.

Tout le problème est de définir quel est ce marqueur. Et donc, quand démarre l’Anthropocène. Pour enregistrer officiellement un changement d’époque, les géologues ont besoin d’un site sédimentaire de référence, où le changement est nettement visible et permet de marquer la ligne de démarcation entre deux étages géologiques, un point dans les roches surnommé le « clou d’or ». En 2023, le lac Crawford, au Canada, avait été désigné comme site de référence pour trouver dans les sédiments ce clou d’or : plutonium, plastiques, perte de biodiversité, carbone issu des énergies fossiles, le lac pouvait renfermer tous les indices du tournant de la « grande accélération » des années 1950.

« Le moment accablant de notre impact sur la planète entière »

Mais cette définition de l’Anthropocène n’a finalement pas convaincu les votants du groupe de travail. Plusieurs membres ont argué que l’âge nucléaire et les années 1950 formaient une époque bien trop récente pour prétendre à un tel statut, rapporte le New York Times. Certains chercheurs ont souligné également que le bouleversement de la Terre par l’humanité remontait à bien plus longtemps et mêlait des phénomènes complexes, de sorte qu’il pourrait même ne pas y avoir une date identique à l’Anthropocène selon les régions du monde.

On pourrait ainsi remonter au début de l’ère industrielle, lorsque les émissions de carbone ont commencé à modifier le climat, ou bien à la colonisation de l’Amérique et de l’Australie par l’Occident, source de bouleversements écosystémiques majeurs. Et pourquoi pas même remonter jusqu’à l’invention de l’agriculture et de l’élevage, déjà source d’émissions de gaz à effet de serre et de modifications profondes de l’environnement ?

« Nous avons déjà étudié ces options », rétorque à Reporterre Colin Waters, professeur à l’université britannique de Leicester. Président du groupe de travail sur l’Anthropocène, il défendait la proposition rejetée lors du vote. « Les humains influencent la biosphère depuis des dizaines de milliers d’années, mais cela est déjà contenu dans l’époque Holocène, démarrée il y a 11 700 ans et qui coïncide avec le début de l’agriculture. Le concept d’Anthropocène ne définit pas la première influence humaine, mais le moment accablant de notre impact sur la planète entière, y compris les océans. La grande accélération des années 1950 correspond à ce moment où l’influence planétaire devient globale. »

Une rupture majeure avérée

Dans la communauté des géologues, toutefois, certains vont jusqu’à réfuter l’idée même d’époque Anthropocène. Il est notamment reproché à l’Anthropocène d’être, à ce jour, une étendue de temps bien trop brève pour être comparée aux époques et autres découpages géologiques. « Qu’est-ce qu’un demi-siècle ou un siècle face à 26 000 siècles [pour la série géologique la plus courte] et 650 000 siècles [pour l’ère la plus courte] ? », questionnent ainsi les géologues Patrick De Wever et Stan Finney sur le site The Conversation. Sans nier notre impact sur la planète, ils prônent le maintien d’une séparation formelle entre calendrier humain et calendrier géologique.

« Les conditions [liées aux relations entre le Soleil et la Terre] qui ont provoqué les glaciations n’ont pas changé, on peut donc s’attendre à ce que l’Holocène ne soit qu’un autre interglaciaire », et que l’histoire humaine ne soit qu’un bref clin d’œil avant la prochaine glaciation, défendait également l’an dernier sur France Inter Phil Gibbard, secrétaire de l’ICS. *Il propose, avec d’autres, de faire de l’Anthropocène un simple « évènement géologique » et non une « époque »**.

« C’est réel, cela marque déjà la géologie et cela ne va pas s’estomper »

Un événement, d’un point de vue géologique, se réfère à des changements sur une grande période de temps. L’Anthropocène serait alors vu comme une transformation durable au fil du temps plutôt qu’un changement abrupt d’un état à un autre.

Un argument dont s’inquiète Colin Waters : « Un "évènement" inclurait toutes les influences humaines, même minimes, des 50 000 dernières années », et ne rendrait pas compte des changements radicalement plus intenses et dramatiques intervenus depuis les années 1950, dit-il. Pousser pour faire de l’Anthropocène un seul « événement » est suspecté de chercher à « minimiser les preuves de ce changement récent », affirme le chercheur. À l’inverse, faire de l’Anthropocène une époque permettrait d’entériner que nos activités nous font sortir de l’Holocène et de sa stabilité multimillénaire, et que les bouleversements en cours « persisteront pendant plusieurs dizaines de milliers d’années, ou seront permanents ».

«C’est l’Anthropocène en tant qu’époque. C’est réel, cela marque déjà la géologie, et cela ne va pas s’estomper », martèlent Colin Waters et plusieurs de ses collègues dans un article paru le 12 mars, dans lequel ils critiquent ce refus d’entériner l’Anthropocène par le groupe de travail.

Un débat autant géologique que politique

Cette contestation du résultat du vote a amené les partisans de l’Anthropocène à réclamer son annulation, détaille un article de la revue Nature. Des irrégularités ont été signalées à l’ICS mais, selon la procédure normale, aucun appel n’est possible et le vote entérine la fin du processus actuel de tentative d’entrée officielle dans l’Anthropocène. Seule la constitution d’un nouveau groupe de travail sur décision de l’institution pourrait remettre la question sur la table. « Mais nous continuerons quoi qu’il arrive à défendre les preuves que l’Anthropocène en tant qu’époque doit être reconnue », affirme Colin Waters.

L’émotion particulière entourant ce débat de géologues tient aux énormes enjeux attachés à l’Anthropocène, pas seulement comme simple dénomination géologique, mais comme manière de nommer et pointer l’urgence écologique vitale. « Nous vivons dorénavant sur une planète fondamentalement imprévisible, incomparable à ce que nous avons connu ces 12 000 dernières années, souligne dans Nature l’historienne Julia Adeney Thomas, de l’université de Notre-Dame, dans l’Indiana (États-Unis). L’Anthropocène ainsi compris est une réalité limpide. »

Déjà asséché, le lac du Salagou va être pompé pour irriguer

rid-240214-7-d665d.jpg Dans l'Hérault, le lac du Sagalou est touché par la sécheresse. Pourtant, son eau sera bientôt pompée pour irriguer les vignes. - © David Richard / Reporterre

Site classé en plein cœur de l’Hérault et du Languedoc, le lac du Salagou est mis à mal par le manque de pluie. Dans ce contexte, les projets d’irrigation pour la vigne inquiètent des riverains.

Clermont-l’Hérault (Hérault), reportage Par Lorène Lavocat 15 février 2024 , c'est un article de REPORTERRE

Niché au creux de collines rouges, le lac du Salagou détonne. Une immense étendue d’eau au milieu du maquis méditerranéen. « Un joyau de vie », selon Thérèse et Alexandre Léderman, couple de retraités amoureux du lieu. Grèbe huppé, blongios nain, rousserolle effarvatte. Bonnet enfoncé sur la tête, le septuagénaire récite sans hésiter la longue liste des oiseaux aperçus en vingt-cinq ans d’observation. Mais en cette après-midi de janvier, aucun volatile ne pointe le bout de son bec. Seuls des cormorans se font sécher au soleil sur un îlot. « Toute cette vie est en péril », observe tristement sa compagne.

« Ils veulent transformer le Salagou en mégabassine »

En cause, d’après eux : la sécheresse. Dans ce coin de l’Occitanie, la pluie s’est faite rare, très rare, ces derniers mois. Résultat, le niveau du lac est au plus bas : 137,3 mètres au-dessus du niveau de la mer contre ses 139 mètres habituels. Sur les rives d’ordinaire immergées, les roselières desséchées font grise mine. Les jeunes peupliers paraissent morts. rid-240214-11.jpg Alexandre Léderman, militant écologiste et amoureux de la région, connaît le nom de la plupart des espèces d’oiseaux qui vivent autour du lac. © David Richard / Reporterre

Malgré ce tableau bien aride, les pelleteuses s’activent à quelques kilomètres de là.

Objectif : installer des stations de pompage et tout un réseau de tuyaux en vue d’irriguer près de 800 hectares de vignes. Pour les Léderman et quelques autres citoyens riverains, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le lagon.

Ce projet va « impacter le lac, la rivière Lergue, le fleuve Hérault et donc tous les habitants riverains au profit des seuls viticulteurs en capacité de contribuer », se sont-ils inquiétés dans une lettre adressée au préfet de l’Hérault, fin décembre 2023. « Ils veulent transformer le Salagou en mégabassine », résume Thérèse. rid-240214-12.jpg « L’eau est un bien commun à préserver qui se raréfie », rappelle Marie Azorin (à gauche), militante écolo venue sur les rives du lac avec Thérèse Léderman (à droite). © David Richard / Reporterre

Ironie du sort, cette étendue d’eau était, à l’origine... une mégabassine. Créée en 1969, la retenue du Salagou devait permettre d’arroser les plaines arboricoles et maraîchères en aval. Mais faute de dynamisme agricole, « le déploiement de l’irrigation ne s’est jamais fait », rappelle Christophe Vivier, directeur de l’Établissement public (EPTB) en charge du bassin de l’Hérault — l’aspersion de la vigne était interdite jusqu’en 2006. Une zone classée depuis 2003 Mais la construction du barrage a eu un autre effet — plus inattendu. « On a créé une zone humide sur un oued, résume Alain Ravayrol, membre de l’association la Salsepareille. Et ça a complètement modifié la biodiversité. » Autrement dit, en inondant une vallée autrefois désertique, les ingénieurs des années 1970 ont fait naître un refuge pour les oiseaux — en particulier les limicoles qui se nourrissent le long des berges et les piscivores.

« Une grosse diversité d’espèces a colonisé les lieux, constate le naturaliste, tout en nuançant : Le plan d’eau en lui-même, c’est un peu le zoo, on y trouve plein d’espèces exogènes. » Il n’est pas rare en effet de croiser ici des tortues de Floride ou des écrevisses de Louisiane, considérées comme invasives. rid-240214-8.jpg Une très grosse diversité d’espèces animales, notamment de nombreux oiseaux, vit aux abords du lac. © David Richard / Reporterre

Signe de la richesse du lieu, le site est classé depuis 2003, tandis qu’une zone Natura 2000 couvre une large partie de ses rivages. Une opération «* Grand site de France » est également en cours afin de faire reconnaître son caractère « fascinant, grandiose, poétique ou atypique ».

Tout le monde veut sa part du lac

L’histoire aurait pu se terminer ainsi. Mais qui dit retenue d’eau, dit réserve d’or (bleu). Et dans une région désormais soumise au stress hydrique, tout le monde espère avoir sa part du Salagou.

Les canadairs pour écoper, le secteur touristique et ses quelque 385 000 visiteurs annuels pour la baignade et les activités nautiques, les électriciens qui turbinent une partie de l’eau, les communes en aval en pleine explosion démographique (et donc en quête de volumes à potabiliser) et bien entendu les viticulteurs. rid-240214-2.jpg Le niveau du lac est au plus bas : 137,3 mètres au-dessus du niveau de la mer contre ses 139 mètres habituels. © David Richard / Reporterre

Dès 2018, la Commission locale de l’eau (CLE) — sorte de Parlement local de l’eau — a acté un plan de répartition de la ressource. Après avoir identifié quelque 3,5 millions de m3 prélevables dans le lac « sans impact sur le marnage [1] moyen actuel », les élus et représentants des usagers ont décidé que 80 % de ce volume irait pour l’irrigation des vignes, tandis que 20 % seraient réservés pour la production d’eau potable [2].

Quant à la préservation de l’or bleu pour le « bon fonctionnement des milieux aquatiques », « le chiffrage de cette éventualité ne sera possible qu’après 2021 », précisait sobrement le document final.

« L’eau se raréfie, puiser dedans pour une poignée de viticulteurs, c’est un non-sens »

Les projets d’arroser 800 ha ont été mis sur pied de vigne dans la foulée. Pour Sébastien Vaissade, vigneron et arboriculteur sur les bords du Salagou, à Liausson, l’irrigation est une question de survie économique : « Pour bien vendre nos vins, nous avons besoin d’un produit à qualité constante, explique l’homme, qui cultive 17 ha dans la terre rouge. Or, avec le dérèglement climatique, on a des récoltes très variables d’une année sur l’autre. » rid-240214-17.jpg Dès 2018, la Commission locale de l’eau (CLE) a décidé que 80 % de l’eau prélevable serait dédiée à l’irrigation des vignes. © David Richard / Reporterre

L’agriculteur estime que le projet sur sa commune — qui prévoit l’irrigation de 96 ha « de manière raisonnée, avec du goutte-à-goutte et de l’arrosage nocturne » — sera sans conséquence pour le lac. Au contraire, en permettant la viabilité des exploitations, il participera à « la vie et la survie du Salagou » : « Grâce aux vignes, on empêche l’érosion des sols, et donc l’ensablement progressif du lac », affirme-t-il.

Pas de quoi rassurer les opposants. « L’eau est un bien commun à préserver, estime Marie Azorin, militante écolo venue avec les Léderman sur les rives du Salagou. Au moment où cette ressource se raréfie, puiser dedans pour une poignée de viticulteurs, c’est un non-sens. »

Certaines espèces d’oiseaux amenées à disparaître

Le collectif citoyen s’émeut également du « gaspillage d’argent public » : « 80 % des 7 millions d’euros que coûte ce projet proviennent de nos impôts, note Annie Dablan, membre du Conseil de développement du Pays Cœur d’Hérault, l’assemblée citoyenne locale. Tout cet argent pourrait plutôt servir à la transition agroécologique. » Pour Christophe Vivier, il n’y a pourtant pas le feu au lac : « Le Salagou, ce sont 100 millions de m3 d’eau, donc ces projets ne vont pas bouleverser les choses », estime le directeur de l’EPTB du fleuve Hérault. Alain Ravayrol aussi se montre rassurant. « Le plan d’eau ne va pas perdre sa richesse du jour au lendemain, abonde l’ornithologue. Mais pour certaines espèces, si on ne retrouve pas le niveau d’eau normal, ça va être très difficile. »

Les oiseaux qui nichent dans les roselières, comme le blongios nain au long bec oranger, pourraient peu à peu disparaître. « D’autres pourraient en revanche en profiter, comme les chevaliers, qui picorent en bordure d’eau. » rid-240214-14.jpg Le niveau de l’eau a diminué au fil des sécheresses. Sur du long terme, plusieurs espèces pourraient disparaître. © David Richard / Reporterre

Mais le pire pourrait être à venir, selon Simon Popy, président de France nature environnement Occitanie : « Jusqu’à maintenant, on s’en est plutôt bien sortis, mais avec le changement climatique, il est probable que la ressource diminue, dit-il. Comment va-t-on faire ? Qui va devoir baisser ses prélèvements ? »

En pleine crise économique, le secteur viticole ne paraît pas prêt à se serrer la ceinture hydrique : dès 2018, la commission agricole de la CLE avait estimé à 6 000 ha les besoins locaux en irrigation à horizon 2030, « à partir d’une autre ressource en eau à déterminer, potentiellement la réserve du Salagou ».

La bataille pour l’eau ne fait que commencer.

Découverte d'un gisement fossilifère exceptionnel dans l'Hérault

Le site de Cabrières abrite des fossiles vieux de 470 millions d'années et constitue l'un des gisements les plus riches et diversifiés au monde pour cette période.

C'est un article de SCIENCES & AVENIR

cover-r4x3w1200-65c4e0f1a08a3-unnamed-0.jpg

Reconstruction artistique de la faune de Cabrières. Au premier plan, une rangée d'Ampyx (trilobites) et divers organismes abîmés, dont des brachiopodes et un hyolithe (coin inférieur gauche). Derrière les trilobites, un lobopodien, un chélicérate, des cnidaires (bleu), des éponges (vert), des algues fines et ramifiées (rouge et vert) et des tubes hémichordés (violet), ainsi que quelques mollusques. Christian McCall

C'est sur le versant sud-est de la Montagne Noire, tout près de Cabrières, dans l'Hérault, qu'ont été découverts des centaines de fossiles datant du début de l'Ordovicien (-485,4 à -443,4 millions d'années). "On y retrouve tous les groupes d'invertébrés marins ainsi que beaucoup d'algues et les fouilles ne font que commencer !", se réjouit Bertrand Lefebvre, paléontologue à l'Université de Lyon et qui a participé à l'exploration des sites et à la publication d'une première étude présentant leur riche contenu dans la revue Nature Ecology and Evolution.

Il y a 470 millions d'années, cette partie de la France était proche du pôle Sud

On doit cette découverte à la persévérance de Sylvie et Eric Monceret, un couple de naturalistes amateurs qui sillonne la région depuis près de 30 ans (avec plusieurs autres trouvailles à leur crédit). Ils ont repéré des premiers fossiles dans cette zone en 2015/2016. Des pièces reconnues d'intérêt en 2018, photographies à l'appui, ce qui a conduit une équipe internationale à mener une première campagne de fouilles et de récoltes de spécimens fossilisés. Un travail pas simple, "puisqu'on parle de petits sites disséminés dans une colline boisée sans sentiers", raconte le paléontologue. De quoi éviter les curieux le temps que les fouilles soient achevées.

Il y a 470 millions d'années, cette partie de la France n'avait pas du tout sa position géographique actuelle : elle était en bordure du supercontinent Gondwana et tout proche du pôle Sud. La faune de Cabrières représente même l’environnement le plus proche du pôle Sud jamais observé pour cette époque. "La température était toutefois bien plus élevée, d'environ 10°C par rapport aux moyennes actuelles, en raison d'un puissant effet de serre. Durant cette période, on a les plus hauts niveaux de mer jamais enregistrés", précise Bertrand Lefebvre.

Une grande diversité

Algues, éponges, vers, échinodermes, arthropodes... Entre 50 et 100 taxons ont déjà été identifiés dans la faune de Cabrières et elle pourrait en receler au moins autant, pas encore mis au jour. Tous ces organismes, mous ou biominéralisés, sont particulièrement bien préservés et certains spécimens sont partis à l'étude dans des laboratoires spécialisés à Lyon, Brest ou à Lausanne. Une caractéristique commune semble déjà ressortir : les spécimens héraultais sont plus petits que ceux que l'on retrouve dans d'autres gisements datant de la même époque, comme celui de Fezouata, au Maroc. La raison en est encore indéterminée. En revanche, la grande biodiversité constatée confirme que tout ce beau monde a migré vers l'hémisphère sud pour fuir les températures trop élevées des zones tropicales du début de l'Ordovicien.

Autre élément intéressant : certains fossiles sont typiques des faunes antérieures du Cambrien (-541 à -485,4 millions d'années) avec des radiodontes, considérés comme les premiers spécimens de la lignée des euarthropodes (tous les animaux dotés d'un exosquelette, d'un corps segmenté et de membres articulés) ou des lobopodiens, des sortes de vers munis de pattes. Ces animaux sont typiques de la faune de Burgess (Canada) vieille de 540 à 500 millions d'années. "On pensait que ces animaux à l'allure bizarre avaient disparu à la fin du Cambrien et que les ancêtres des groupes d'organismes vivants actuels leur avaient succédé. En fait, il s'agissait plutôt d'un biais lié aux sites que l'on examinait", corrige Bertrand Lefebvre. Quand les conditions de conservation sont bonnes, elles ne révèlent pas de chute de la biodiversité à la fin du Cambrien : la transition vers les groupes modernes s'est faite bien plus en douceur. w453-159581-screenshot-2024-02-08-at-15-00-42-the-cabrie-res-biota-france-provides-insights-into-ordovician-polar-ecosystems-41559-2024-2331-bl-1-pdf.jpg

![w453-159581-screenshot-2024-02-08-at-15-00-42-the-cabrie-res-biota-france-provides-insights-into-ordovician-polar-ecosystems-41559-2024-2331-bl-1-pdf.jpg](/content/

Quelques-uns des fossiles mis au jour à Cabrières. Crédits : Nature Ecology and Evolution.

Il reste encore beaucoup à apprendre de Cabrières où les fouilles se poursuivront pendant encore plusieurs années. Chaque fossile extirpé du sol fera l'objet d'un rapport et les spécimens les plus intéressants seront étudiés avec les toutes dernières techniques d'imagerie afin de révéler leur anatomie externe et interne, leurs relations de parenté et leur mode de vie.


En pleine sécheresse, Cristaline veut privatiser une nappe phréatique

rid-231130-12-4a696.jpg C’est sur ce terrain de plusieurs hectares que serait construite l’usine d’embouteillage, avec à terme le trafic de 80 poids lourds par jour. - © David Richard / Reporterre

Le village de Montagnac, dans l'Hérault, pourrait vendre sa nappe phréatique à un grand groupe industriel.

L'entreprise privée mettrait l'eau en bouteille, alors que les vignes souffrent de la sécheresse. Vent debout, des habitants ont déposé plusieurs recours en justice.

Sous la terre toujours plus aride de Montagnac se trouve une nappe phréatique, profonde et étendue. Une ressource précieuse, que la mairie entend vendre à la marque Cristaline.

Montagnac (Hérault), reportage de REPORTERRE

Les vents balaient sans relâche les collines de Montagnac. Le tapis de vignes rougeoyantes contraste avec l’azur du ciel. Pas un nuage à l’horizon. Dans son domaine familial, Christophe Savary de Beauregard observe tristement le sol craquelé entre les ceps. « Il n’a pas du tout assez plu cette année », constate le vigneron. À peine 200 mm entre mars et novembre, selon son relevé pluviométrique.

Pourtant, c’est dans ce vallon asséché que le géant de l’eau en bouteille Sources Alma — connu notamment pour la marque Cristaline* — entend s’installer. Car sous cette terre aride se trouve un trésor liquide : une nappe profonde, peu exploitée et très étendue. « Pour nous, il s’agit d’une ressource formidable, qu’il faut préserver et gérer comme un bien commun », dit Christophe Savary de Beauregard. Mais l’équipe municipale et l’entreprise minéralière ne semblent pas du même avis. rid-231130-2.jpg Christophe Savary de Beauregard est vigneron et président de l’association Veille Eau Grain. © David Richard / Reporterre*

Cet aquifère karstique, qui couvre une superficie de 715 km² selon le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), aurait pu rester enfoui dans l’oubli. À Montagnac, un seul puits atteint cette eau souterraine : le forage de la Castillonne, abandonné depuis près d’une décennie.

« Il y a trente-cinq ans, deux paysans cherchaient de l’eau chaude pour chauffer des serres maraîchères, raconte le vigneron, incollable sur le sujet. Ils ont reçu une grosse enveloppe de l’Europe, et ils ont pu creuser à plus de 1 500 m. » Problème, l’or bleu qu’ils ont remonté des profondeurs dépassait à peine les 25 °C. Pas de quoi faire pousser des avocats en hiver. rid-231204-30_1_1_.jpg La mairie souhaite vendre au groupe Sources Alma, pour sa marque Cristaline. © David Richard / Reporterre

La mairie cède le terrain et le puits en toute discrétion

Les agriculteurs ont ensuite opté pour un élevage de silures, ce gros poisson alors prisé, devenu depuis une espèce envahissante. L’entreprise a périclité. Après la mort du dernier des frères, la commune de Montagnac a racheté en 2018 le forage et les parcelles adjacentes, pour la modique somme de 30 000 euros. Pour Christophe Savary de Beauregard, comme pour la plupart des habitants, l’affaire s’était arrêtée là.

Mais l’hiver dernier, le viticulteur a découvert, en discutant avec des voisins, qu’une entreprise était venue les démarcher pour « faire passer des tuyaux sur leurs parcelles ». De fil en aiguille, il finit par remonter à la source. Le 29 septembre 2022, le conseil municipal avait validé — en toute discrétion et en grande hâte — la cession du terrain et du puits au groupe Sources Alma. Qui avait démarré fissa les négociations en vue de poser des canalisations entre le site de pompage, sur le Domaine de la Castillone, et l’usine d’embouteillage, qui pourrait s’installer le long de la départementale 613. rid-231130-9.jpg Christophe Savary de Beauregard réalise des relevés pluviométriques, ils attestent de la rareté grandissante des précipitations. © David Richard / Reporterre

« On est tombés des nues », se rappelle Christophe Savary de Beauregard. Pour lui comme pour les autres membres de l’association Veille Eau Grain, qui combat ce projet, la vente est entachée d’irrégularités. « Les élus ont eu à se prononcer sur une décision importante, sans avoir toutes les informations, estime-t-il. On leur a fait miroiter des emplois et une taxe foncière, et ils ont voté. »

Dans le recours déposé pour faire annuler cette délibération que Reporterre a consulté, un autre argument est avancé : « Le prix auquel les parcelles ont été vendues paraît inférieur au prix du marché. » 30 000 euros pour un forage de cette dimension : « Le groupe Alma a fait une très bonne affaire », glisse, amer, l’agriculteur. Et le village de 4 300 âmes s’est ainsi privé d’une précieuse ressource.

Un « foirage écologique »

Les données manquent sur cette masse d’eau souterraine. Le rapport d’expertise du BRGM, daté de 2016, parle d’un potentiel de production de 287 m³/h [1]. Un des permis d’exploitation délivrés aux deux paysans indiquait un volume de 1,6 million de m³ par an.

De quoi remplir aisément plusieurs centaines de milliers de bouteilles Cristaline chaque jour — entre 500 000 et 1,5 million selon les sources que nous avons pu consulter, le groupe Alma n’ayant pas répondu à nos questions.

Pour l’association Veille Eau Grain, cette perspective est cauchemardesque : « Ce forage est un foirage écologique », peut-on lire dans un de ses communiqués. Faute d’informations de la part de la mairie ou de l’industriel, les habitants ont sorti leur calculette : 88 camions par jour pour transporter les packs d’eau, un chiffre d’affaires journalier de quelque 240 000 euros… et une ressource « qui pourrait alimenter 20 000 personnes pendant quinze ans » si elle était gérée publiquement. Conclusion du collectif : la nappe et le forage « doivent être préservés pour les générations futures ».

rid-231130-24.jpg Suite à l’arrêté d’alerte sécheresse, les fontaines de Montagnac sont à l’arrêt. © David Richard / Reporterre

Pourquoi la mairie a-t-elle ainsi abandonné sa source au géant minéralier ? Contactée, elle ne nous a pas répondu. Selon la chargée de communication du groupe Alma, la commune aurait elle-même « proposé à la société la reprise de l’ouvrage pour une éventuelle exploitation [...], afin d’éviter de devoir obturer à ses frais, pour un montant de 300 000 euros, un forage non exploité ». Autrement dit, le maire, obligé de fermer ou de remettre en état à ses frais le puits, aurait préféré le vendre au plus offrant.

Une étude pour déterminer l’impact du pompage

Pour le groupe Alma, le projet est alléchant. Le marché national de l’eau en bouteille reste florissant — 2,6 milliards d’euros en 2022— et la multinationale a parié sur la multiplication des sites de prélèvement afin de garantir son activité. Mais « rien ne se fera avant le premier trimestre 2025, quand nous aurons le rendu de l’étude d’impact qui vient d’être lancée en juillet dernier », précisait cet été à Ouest-France Samuel Vauthrin, responsable ressources en eau de Sources Alma.

Une étude attendue de pied ferme par les habitants et les associations locales, notamment France Nature Environnement (FNE). L’antenne locale s’est ainsi dite « inquiète de l’accaparement par une société privée d’une partie de la ressource en eau, et des conséquences environnementales que pourrait avoir ce projet ». Le rapport devrait notamment déterminer les potentiels impacts de ce pompage sur la ressource en eau du bassin de Thau, déjà très sensible à la sécheresse. rid-231130-15.jpg

Il a à peine plu 200 mm entre mars et novembre, selon le vigneron. © David Richard / Reporterre

Pourrait-il affecter les autres activités dépendant de l’eau souterraine, comme la station thermale de Balaruc-les-Bains ? Y a-t-il un risque d’inversac, une remontée d’eau salée dans les nappes quand la sècheresse se fait trop importante sur le littoral ? Quid d’une possible pollution de l’étang voisin, connu pour sa production ostréicole ? Autant de questions qui détermineront la suite du projet.

En attendant ces résultats, l’association Veille Eau Grain va poursuivre ses recours devant la justice. Au milieu de son potager laissé à l’abandon par manque d’eau, Christophe Savary de Beauregard ne veut « rien lâcher » : « Cette eau appartient à tout le monde, affirme-t-il. Elle pourrait, pour le moins, servir de réserve en cas d’accident ou de pénurie. » Début décembre, la zone de Montagnac était toujours en alerte renforcée pour cause de sécheresse.

Astérix : qui est Fabcaro, le scénariste de "L'iris Blanc", le 40e album du célèbre petit Gaulois

Publié le 26/10/2023 à 12h13 -Écrit par Isabelle Bris(3 Occitanie) maxpeoplefrfour887304-653a29cb84ba5214601908.jpg Le scénariste héraultais Fabrice Caro, alias Fabcaro, présente "L'iris blanc", nouvel album d'Astérix, durant la conférence de presse à paris, le 16 octobre 2023. • © CHRISTOPHE PETIT TESSON / MAXPPP

"L'iris blanc", nouvel album des aventures du Gaulois Astérix vient de paraître. Ce 40e opus devrait connaître un énorme succès en France comme à l'étranger. Il est signé Fabcaro, un scénariste à succès qui vit à Bédarieux dans l'Hérault.

Astérix, le plus célèbres des Gaulois est de retour ! Ses nouvelles aventures sont en vente depuis ce jeudi octobre dans d'innombrables libraires.

Ce 40e album, intitulé "L'iris blanc", se concentre autour d'un nouveau personnage : Vicévertus, sorte de gourou adepte de la "pensée positive", inspiré de Bernard-Henry Lévy et de Paulo Coelho.

Un scénario caustique imaginé par Fabrice Caro, auteur de BD et romancier, né à Montpellier et qui vit à Bédarieux, dans l'Hérault.

Si le dessinateur est toujours celui qu’Albert Uderzo avait désigné comme son successeur à partir du 35e album en 2013, Didier Conrad, en revanche, Fabcaro a été choisi par les filles de René Gossigny pour écrire cette nouvelle aventure d'Astérix.

Cet auteur de BD et romancier de 49 ans est le quatrième scénariste des aventures de l’irréductible Gaulois, après Goscinny, Uderzo et Jean-Yves Ferri. Il est connu pour ses satires hilarantes de notre société. L'un de ses grands succès, "Zaï zaï zaï zaï", en 2015, racontait la fuite d’un homme pris à partie pour avoir oublié sa carte de fidélité d’un magasin.

J’étais grand fan d’Astérix. C’est un superbe cadeau qu’on fait au gamin que j’étais. Je veux rester fidèle à ce qui fait le charme d’Astérix. Avec des ingrédients classiques, comme les anachronismes, les jeux de mots ou autres. Et surtout rester fidèle aux personnages. Fabcaro, scénariste de "L'iris blanc"

Obélix en trottinette

Parmi les protagonistes de cette aventure, on retrouve le chef du village, Abraracourcix, et son épouse Bonemine, qui, pour une fois, se retrouvent séparés.

Vicévertus, médecin-chef des armées de Jules César, s'interpose entre le couple si célèbre pour ses disputes. Cet adepte de l'empathie, de la vie saine et de l'harmonie entre les êtres tente de diffuser ses pensées en apparences bienveillantes auprès des garnisons romaines, comme des habitants de l'irréductible village gaulois.

L'action se déplace ensuite à Lutèce, où Obélix teste la trottinette. Dans cette capitale caricaturée, les ancêtres des parisiens en prennent évidemment pour leur grade.

Les nouvelles aventures d'Astérix, mises en scène par un auteur héraultais, ont été publiées ce jeudi 26 octobre 2023 à plus de cinq millions d'exemplaires et traduites en 20 langues.

Astérix : un phénomène hors normes

Personnage créé par Uderzo et le scénariste René Goscinny en 1959, Astérix fait figure de best-seller assuré, dans des proportions phénoménales : le nouvel opus a été publié à plus de cinq millions d'exemplaires, en 20 langues.

Le précédent album, "Astérix et le Griffon" sorti en 2021 et traduit en 17 langues, s'était arraché à plus d'un million et demi d'exemplaires en France dès les deux premiers mois.

Le personnage d'Astérix est très apprécié par les Allemands, les Italiens ou encore les Espagnols qui le traduisent même en catalan, en basque et en galicien, entre autres. Il est aussi très connu chez les Britanniques comme chez les Scandinaves.

Astérix : que vaut "L'iris blanc", le nouvel album des aventures du petit gaulois ?

NOUS L'AVONS LU - Le nouvel album d'Astérix sort jeudi 26 octobre. C'est le 40e de la série. Écrit par Fabcaro, les illustrations sont signées Didier Conrad. La pensée positive est au coeur de l'ouvrage.

Monique Younès publié le 25/10/2023 à 19:00 RTL 1625669-le-40e-album-d-asterix-l-iris-blanc.jpg Tout commence comme ceci : César est désemparé. Ses troupes sont complètement démotivées. Aucun légionnaire ne veut plus se battre contre les Gaulois. Le médecin en chef des armées de César, le fameux Vicévertus, lui conseille d'appliquer sa méthode : celle de l'Iris blanc, dont la philosophie imaginée par Grandbienvousfas est basée sur la pensée positive et soutenue par une alimentation saine. Le but est d’abord d'être bien dans sa peau, ensuite de reprendre confiance en soi et comme ça, vous affrontez les évènements les plus dramatiques avec entrain, en méditant cette maxime : "Qu'importe d'être devant si ton âme, elle reste derrière".

La philosophie de l'Iris blanc marche tellement bien que les légionnaires romains sont très heureux de se faire tabasser par les Gaulois. Mais quand cette manière de vivre arrive au village gaulois, cela prend des proportions incontrôlables. Les Gaulois ne veulent plus manger de sanglier. Ils préfèrent le poisson frais. Ils ne pensent qu’aux vibrations positives et aux senteurs apaisantes. Vous pensez bien que dans une telle ambiance, Obélix est complètement bouleversé ! Même les sangliers ne veulent plus courir pour qu'ils les attrapent.

Entre Abraracourcix et Bonemine, c'est la crise

Fabcaro s'est aussi beaucoup amusé avec Bonemine, la femme du chef Abraracourcix, sensible, elle aussi à la philosophie de l'Iris blanc. Elle va jusqu’à abandonner son mari pour aller prendre l'air. Et veut découvrir Lutèce connaître la vie en ville. Très astucieux de la part de Fabcaro, qui retrouve là ses thèmes de prédiction : les clichés de l’intelligentsia parisienne et les problèmes de couple de la bourgeoisie de province, qui veut garder "l'esprit saint dans un porcin". Fabcaro met donc en scène une crise entre Bonemine et Abraracourcix, qui sont entourés de beaucoup de nouveaux personnages.

Vicévertus, mi-BHL mi-De Villepin

Le plus intéressant est Vicévertus, le méchant de l'histoire. Il est un mix de Bernard-Henri Lévy et de Dominique de Villepin. Didier Conrad a particulièrement soigné la coiffure de son personnage. Vous découvrirez aussi Oranjajus qui est toujours pressé. Sacerdos, le plus dévoué. Macrobiotix le cuisinier dont la recette : la suave mélodie de sanglier virevoltant dans leur écrin forestier de printemps radieux, fait saliver tout Lutèce. Il y a aussi l’artiste Andiouaros qui fait six fois le même portrait de César en six couleurs différentes. Mon préféré reste un acteur, une star super bankable, il s'appelle Boxoffix. Il est le sosie de Jean Rochefort fait donc son entrée dans le monde d’Astérix.

L'iris blanc est un excellent cru

Pour son premier scénario d’Astérix, Fabcaro réussit le pari avec brio. Porté par un dessin toujours de plus en plus bluffant de Didier Conrad qui invente pour cet album le CGV : la charrette à grande vitesse, généré par la société nouvelle du char et du foin, la SNCF. Et quand Obélix s'essaye à l'ancêtre de la trottinette, c'est juste tordant. Vous l'avez compris L'Iris blanc est un excellent cru. Vous ne risquez pas de le rater dès demain en librairie puisque 2,5 millions d’albums vont inonder la France, 5 millions seront disponibles dans le monde. Le prix : 10,50 euros. Vous le lirez en méditant cette nouvelle maxime promulguée par Vicévertus : "Une porte fermée est une invitation à en ouvrir d’autres".

Trop de monde sur le GR20 ? Le sentier Corse arrive à saturation, bientôt des quotas ?

16 août 2023 par Jérôme GR20 trop-monde-GR20.jpg Le célèbre chemin de randonnée GR20, traversant la Corse du nord au sud, est de plus en plus fréquenté et semble atteindre un point de saturation. Les nombreux randonneurs affluent pour profiter des paysages sublimes offerts par ce parcours, mais cette popularité pourrait bien menacer l’environnement et la qualité de l’expérience offerte aux marcheurs. Faut-il limiter le GR20 ? Est ce que ça reste possible de faire le GR20 en plein été ? Faut-il imposer des quotas max de randonneurs chaque année ? Pourquoi plus vous que d’autres ? Faut-il arrêter de communiquer sur ce magnifique trek ? Coup de projecteur sur un des sentiers les plus sauvages mais aussi les plus fréquentés !

Un succès grandissant sur le GR20 : fréquentation et surtourisme

Le GR20 est incontestablement l’un des chemins de randonnée les plus célèbres et fréquentés en France, et même en Europe. Il attire chaque année de nombreux randonneurs locaux et internationaux, séduits par ses paysages grandioses, sa faune et sa flore exceptionnelles, ainsi que son itinéraire exigeant mais accessible. Ce parcours de 180 kilomètres se réalise généralement en une quinzaine de jours, avec un dénivelé total de plus de 10 000 mètres.

Plus de 130.000 nuitées sont enregistrées en 2022 par le PNRC ! Cela n’est pas représentatif du nombre de personne qui font le GR20 me direz vous ? Sachez que si les refuges peuvent accueillir entre 30 et 40 personnes, ce sont plus de 120 personnes qui dorment dehors parfois en tente ! L’affluence est telle que des petits refuges comme le refuge de Carrozu se voit certains soirs servir 200 personnes !

Un itinéraire renommé : Le GR20 est souvent cité comme étant l’un des plus beaux et difficiles sentiers de grande randonnée au monde, attirant de nombreuses personnes avides de défis et d’aventures. Des retombées économiques positives : La fréquentation accrue du GR20 entraîne des bénéfices pour l’économie locale, notamment grâce à la création d’emplois dans les refuges et les commerces situés le long du parcours.

Une saturation préoccupante malgré tout sur le GR20

Mais cette popularité grandissante n’est pas sans conséquence sur l’écosystème fragile de la montagne corse. Le nombre croissant de marcheurs met en effet à rude épreuve les infrastructures et les ressources naturelles du GR20. Des refuges surchargés : Les capacités d’accueil des refuges corses sont régulièrement dépassées en haute saison, obligeant parfois les randonneurs à camper près des bâtiments, rappelons par la même occasion qu’il est interdit de camper n’importe où sur le GR20 !

Des problèmes d’eau potable : L’eau est une ressource rare et précieuse sur le parcours du GR20, notamment durant l’été. Avec la hausse de la fréquentation, il devient de plus en plus difficile de trouver de l’eau dans les sources du GR20, qui ont tendance à se tarir de plus en plus tôt Un impact environnemental négatif : La présence croissante de randonneurs génère également des problèmes de pollution (déchets, bruits) et de dégradation de la faune et de la flore locale, mettant en péril la beauté et la diversité des paysages traversés.

Certains bouchons peuvent se former sur certains passages techniques du GR20 ! Quand deux randonneurs se croisent, cela peut ralentir ! Mais quand 100 personnes dans un sens croisent 100 personnes dans l’autre sens sur un aménagement de type échelle ou chaine, cela peut commencer à devenir problématiques ! Je vous laisse imaginer en cas d’orage, ceux qui essayent d’aller plus vite que les autres, ceux qui s’agacent etc….. De plus, il faut aussi ajouter tous ceux qui sont hors GR20 et qui viennent visiter un massif à la journée, comme les aiguilles de Bavella, la brêche de Capitellu etc…

Quelles solutions pour préserver le GR20 ?

Face à cette problématique, différents acteurs (associations de randonneurs, gestionnaires des refuges, Parc naturel régional de Corse) cherchent des solutions pour préserver la qualité du GR20 tout en répondant à la demande croissante des marcheurs. Plusieurs pistes sont envisagées :

Réguler la fréquentation : L’une des solutions pourrait être de mettre en place un système de quotas, limitant le nombre de personnes pouvant s’inscrire sur le GR20 chaque jour, comme cela se fait déjà pour certains autres sentiers célèbres dans le monde.

Améliorer les infrastructures : Il est également nécessaire d’investir dans l’amélioration et l’entretien des infrastructures existantes, notamment les refuges et les points d’eau, afin de pouvoir accueillir convenablement tous les randonneurs. Mais le GR20 doit rester sauvage, et que ferons nous quand ce seront 200.000 personnes qui emprunteront le sentier ? 500.000 ? Plus ? Le tourisme de montagne explose et cette solution n’est pas viable à long terme !

Sensibiliser les marcheurs : Enfin, il est important de sensibiliser les randonneurs au respect de l’environnement et aux bonnes pratiques à adopter lorsqu’ils parcourent le GR20, afin de limiter leur impact sur les ressources naturelles et la biodiversité locale.

Inciter les personnes à faire d’autres sentiers en Corse : Le mare et monti est tout aussi sauvage, tout comme les 3 mare a mare, qui pourraient être un passage obligatoire avant de faire le GR20 pour les familles ou les personnes débutants la randonnée !

Le défi est donc de taille pour les acteurs locaux, qui doivent trouver un équilibre entre préservation du patrimoine naturel et satisfaction des attentes des randonneurs. Le succès du GR20 ne doit pas se faire au détriment de l’environnement et de la qualité de l’expérience offerte aux marcheurs, mais doit au contraire être un levier pour préserver et valoriser ce territoire d’exception. GR20-mare-1024x538.jpg

Le blog de Christophe André

Eloge de la Nature et de la marche en pleine conscience

Picde Nore1.jpg

C’est un exercice étrange et passionnant, qui se déroule tous les matins, à 6h, dans les prairies et les sous-bois qui entourent le centre dans lequel je fais une retraite de méditation.

Cet exercice s’appelle la marche en pleine conscience : une marche très très lente, durant laquelle on s’efforce de se relier à toutes les sensations de son corps, au simple fait de poser un pied devant l’autre ; de se relier aussi à toutes les sensations offertes par la nature environnante : les odeurs, les sons, la température…

C’est un peu étrange au début, car on est surtout occupé à se freiner, à freiner l’automatisme de marcher vite et vers une destination. Là on avance lentement, et on ne va nulle part. Comme il fait beau à peu près toute la semaine de retraite, alors je marche souvent pieds nus dans l’herbe, et, ma vitesse étant à peu près celle d’un escargot, j’ai le temps de contempler les fleurs des champs. Je m’aperçois que ce qu’on appelle « herbe » c’est en fait une incroyable multitude de plantes variées.

Un matin, souffle un petit vent froid qui fait ployer les brins herbe. Je me demande s’ils ont froid comme moi, et je ne trouve pas saugrenu de me poser la question. Dans la journée je marche si doucement que je surprends souvent des lézards ou des grillons postés devant leur trou. Au fil des jours, j’ai un sentiment de proximité avec toute cette vie humble qui va croissant. Parfois, je m’arrête pour regarder au loin les arbres, ou le ciel et les nuages qui passent. Jamais je ne me suis senti aussi proche de la nature, et du monde…

Ah, la nature ! Le nombre d’études parues sur ses bienfaits, durant les 20 dernières années est presque aussi considérable que les destructions que nous lui infligeons depuis bien longtemps. Comme si nous réalisions, au moment d’une catastrophe écologique possible, à quel point cette nature qui nous entoure est un miracle, une chance, – que dis-je, une chance, une bénédiction ! Et surtout, une nécessité pour la survie de notre espèce.

Je ne ferai pas ici la liste de tous les bienfaits médicaux de la nature, je n’évoquerai pas la biophilie, cet instinct qui nous fait aimer les photos de nature même sur écran d’ordinateur, je ne parlerai pas du fait que la majorité des humains passent désormais beaucoup plus de temps devant leurs écrans que dans la nature (c’est certes plus compliqué lorsqu’on habite en ville, comme la majorité des habitants de la planète désormais).

Bref, je ne vais pas énumérer tous les dangers qui menacent aujourd’hui la nature, mais plutôt évoquer la meilleure manière de bénéficier de ses bienfaits. Écoutons Gustave Flaubert, dans cette lettre écrite en 1852 : « Hume bien l’air des bois cette semaine, et regarde les feuilles pour elles-mêmes ; pour comprendre la nature, il faut être calme comme elle. »

Flaubert n’avait pas fait de retraite de méditation dans la nature, comme celle dont je vous parlais tout à l’heure, mais il en évoque ici la contemplation. Contempler, c’est porter sur ce qui nous entoure un regard attentif et désintéressé. Notre rapport à la nature doit ainsi évoluer : ne pas seulement la considérer comme une source de nourriture, comme un cadre à nos loisirs, mais comme un objet sacré de contemplation.

« Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent, Nul n’aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses, L’eau luisante et la terre où la vie a germé.

La forêt, les étangs et les plaines fécondes Ont plus touché mes yeux que les regards humains, Je me suis appuyée à la beauté du monde Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains. »

C’est beau, hein ? C’est un poème d’Anna de Noailles, poétesse admirée par Proust, qu’elle publia en 1901, il y a 120 ans ; si nous voulons que ce genre de poème puisse encore être écrit ou avoir du sens dans 120 ans, il va falloir nous bouger pour sauver la Nature, les amis…

PS : cet article reprend ma chronique du 26 avril 2022 dans l’émission de France Inter, Grand Bien Vous Fasse.

Oiseaux : dans nos jardins, une « hécatombe »

arton27491-215b3.jpg

L'agriculture intensive et l'artificialisation des sols (et donc la disparition des insectes) sont notamment en cause dans la disparition des oiseaux -- ici, un moineau. - Flickr / Philippe Rouzet / CC BY-NC-ND 2.0

Martinet noir, verdier d’Europe... En 10 ans, l’Observatoire des oiseaux de jardin a constaté un déclin de 41 % des populations au printemps, en France. Un comptage est organisé ce weekend : tout le monde peut y participer.

« C’est une hécatombe. Depuis dix ans, on constate un déclin de 41 % des populations françaises d’oiseaux au printemps », résume Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Ce chiffre, c’est celui calculé par l’Observatoire des oiseaux des jardins, un programme de sciences participatives lancé en 2012 par la LPO, le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et l’Office français de la biodiversité, qui parle d’un bilan alarmant. Plus surprenant : en hiver, c’est le contraire. Les comptages ont mis en évidence une augmentation des populations depuis dix ans. Ce n’est pas pour autant une bonne nouvelle : originaires des pays froids, Les oiseaux migrateurs s’arrêtent en effet chez nous, où il fait doux, au lieu de se fatiguer à descendre plus au Sud.

Pourquoi une telle disparition au printemps ? La présence du martinet noir, par exemple, s’est réduite de 46 % depuis 2013. Une baisse qui peut notamment s’expliquer par les réaménagements de façades dans les villes. « Cela obstrue les cavités, où nidifient les oiseaux », précise Allain Bougrain-Dubourg. Autre explication : la disparition des insectes, principale ressource alimentaire de cet oiseau au plumage sombre, en raison de la généralisation de l’usage des pesticides et de la dégradation des habitats naturels. Même cause pour le verdier d’Europe, dont la population a baissé de 46 % au printemps depuis 2013, ou les mésanges bleue et charbonnière (-17 %). « L’agriculture intensive est responsable, rappelle Allain Bougrain-Dubourg. Et ce n’est pas nous qui le disons, c’est l’IPBES [la plateforme des Nations unies sur la biodiversité]. »

26073544614_81ec57cd04_k_1_.jpg Agriculture intensive et artificialisation des sols sont notamment responsables de la disparition des oiseaux. Celle du verdier d’Europe par exemple. Flickr / Philippe Roizet / CC BY-NC-ND 2.0

Le président de la LPO l’affirme sans détour : si nous voulons préserver ces populations, nous devons « revisiter notre mode de vie ». « C’est un changement de paradigme sur les thèmes de l’agriculture intensive, de l’artificialisation des sols... », énumère-t-il.

Des oiseaux migrateurs qui ne descendent plus au sud

À l’inverse, en hiver, la fauvette à tête noire enregistre une hausse de 57 % depuis 2013. C’est même + 83 % pour le chardonneret élégant.

« Cela s’explique parce que ce sont des oiseaux qui sont originaires du Nord ou des pays de l’Est, et qui viennent d’une certaine manière se réfugier chez nous », profiter d’hivers de plus en plus doux, indique Allain Bougrain-Dubourg. Au lieu de descendre davantage au Sud, et de se répandre dans les campagnes comme ils pouvaient le faire il y a quelques décennies, ils privilégient désormais les jardins dans les zones nordiques, où ils trouvent davantage de ressources alimentaires (insectes ou mangeoires artificielles installées par des amoureux des oiseaux).

« Au lieu de faire un long voyage risqué, ils restent dans les zones nordiques »

« En Grande-Bretagne, nos collègues ont constaté qu’il y avait de plus en plus de fauvettes à tête noire qui passaient l’hiver chez eux, raconte Benoît Fontaine, chercheur au Muséum national d’histoire naturelle. Ils ont réussi à relier ça au nourrissage : là-bas, il y a énormément de jardins avec des mangeoires. Cela a probablement modifié le comportement des fauvettes qui, au lieu de faire un long voyage risqué, restent dans les zones nordiques où elles sont sûres de trouver de la nourriture. Cela leur permet de revenir plus vite à leur zone de nidification au printemps. » À tel point que des modifications morphologiques sont observées chez les fauvettes qui restent au nord de l’Europe : un bec qui change de forme pour se nourrir plus facilement sur les mangeoires, dont la taille des ailes diminue…

Toutefois, prévient le chercheur, même si davantage d’oiseaux sont recensés en hiver, cela n’atténue pas la situation dramatique au printemps : « *L’hiver, il y a des interférences avec d’autres facteurs, liés notamment au changement de comportement des oiseaux. Alors qu’au printemps, on obtient les "vrais chiffres" des populations françaises d’oiseaux.** » Donc, un déclin de 41 % en dix ans.

Plus de six millions de données collectées

Ces données reposent sur les observations de simples citoyennes et citoyens. Mais leurs résultats confirment les tendances observées dans la nature par les ornithologues. Aujourd’hui, après dix ans d’utilisation, la LPO affirme que l’Observatoire est « le plus important dispositif français de sciences participatives impliquant le grand public ».

Chiffres à l’appui : alors que seulement 3 000 jardins étaient observés en 2012, ils étaient plus de 24 000 en 2022, répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain. En dix ans, plus de 85 000 participants ont été recensés. « Cela représente six millions et demi d’observations. On commence à engranger des données significatives », se félicite Allain Bougrain-Dubourg. « Ce ne sont pas des mesures au doigt mouillé, dit rappeler Bruno David, président du Muséum d’histoire naturelle. Tout ce dispositif s’appuie sur des protocoles scientifiques très rigoureux, qui permettent de construire des tendances. »

Un extrait de la fiche de comptage fournie par l’Observatoire des oiseaux de jardin.

PARTICIPER , MODE D'EMPLOI https://www.oiseauxdesjardins.fr/index.php?m_id=1127&item=18

Des protocoles rigoureux, mais volontairement simples : « On peut participer partout, se réjouit Marjorie Poitevin, responsable de l’Observatoire des oiseaux des jardins. Si on a un jardin ou un balcon à soi, à la ville, à la campagne, ou même dans un jardin public. C’est un programme qui est vraiment ouvert à tout le monde. »

Des outils d’aide à l’identification des oiseaux sont mis à disposition des participants. Ceux-ci doivent ensuite compter régulièrement les volatiles qui apparaissent dans leur jardin, et transmettre leurs observations sur la plateforme en ligne. Un prochain comptage officiel est organisé les samedi 28 et dimanche 29 janvier.

« Ces comptages sont très importants, parce que l’oiseau est un indicateur de l’état de la biodiversité, dit Allain Bougrain-Dubourg. Lorsque les populations d’oiseaux sont en nombre, c’est le cortège du vivant, les insectes, les mammifères, les batraciens, qui s’épanouit. En revanche, quand les oiseaux disparaissent, la biodiversité s’estompe. »

Les 10 bienfaits de la randonnée

couple-randonnee-montagnes_1098-16420.jpg

La randonnée offre de nombreux bienfaits pour la santé, aussi bien mentalement que physiquement.


1. La randonnée renforce le squelette

La randonnée stimule la formation du tissu osseux, ce qui la rend particulièrement intéressante pour les jeunes en pleine croissance (qui constituent leur capital osseux) comme pour les moins jeunes (elle diminue les pertes). Lorsque l'arthrose s'est installée depuis quelque temps, elle diminue les douleurs tout en maintenant la force musculaire.

2. La randonnée limite les risques cardio-vasculaires

Comme la plupart des activités sportives, la randonnée protège les vaisseaux et prévient ainsi les maladies cardiovasculaires. Elle diminue le risque de faire un diabète de type 2, fait chuter l